L’économie mondiale confirme une reprise économique en V. La récession de -3,2% du PIB en 2020 s’efface trimestre après trimestre. Le Fonds Monétaire International anticipe une croissance mondiale de +5,9% pour cette année, puis de 4,9% pour 2022, avec toutefois des disparités régionales.
Les plans de soutiens massifs aux États-Unis, en Europe et en Asie ont permis de relancer la consommation pour revenir à des niveaux pré-pandémique. Cette évolution favorise les échanges mondiaux. L’Organisation mondiale du commerce (OMC) a revu ses estimations à la hausse. Elle prévoit désormais une augmentation de 10% du commerce mondial de marchandises en volume en 2021, après la baisse de 5,3% constatée en 2020.
Revers de la médaille : cette reprise généralisée a pour corollaire un accroissement des tensions inflationnistes, car l’offre ne suit pas l’explosion de la demande. On constate notamment une flambée des prix de l’énergie, des matières premières et de certains composants très demandés dans l’industrie, comme les semi-conducteurs.
Ce contexte nourrit aussi des tensions inflationnistes dans le transport et la logistique, qui s’ajoutent à celles qui frappent l’énergie et les matières premières. Dans un rapport intitulé "Reprise : maintenir le cap", publié le 21 septembre, l’OCDE estime que "l’augmentation des prix des matières premières et des coûts du transport maritime au niveau mondial ajoute environ 1,5 point de pourcentage à la hausse annuelle des prix à la consommation dans les pays du G20".
La situation devrait encore rester tendue pour plusieurs trimestres car rien ne permet d’entrevoir à ce stade une réelle amélioration sur le front des pénuries, de la congestion et de l’inflation. Les perturbations sont telles qu’elles pourraient même, selon le FMI, remettre en cause les perspectives de croissance mondiale.
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