Au mois d’octobre l’actualité politique mondiale a été dominée par la résurgence du conflit israélo-palestinien. D’un point de vue économique, l’instabilité au Moyen-Orient a provoqué en réaction l’augmentation immédiate du Brent qui a connu le 19 octobre son deuxième pic annuel à 93,48$ le baril. On aurait pu parier sur une nouvelle flambée des prix du gazole à la pompe mais durant la deuxième quinzaine d’octobre, en raison d’une activité économique mondiale atone, le Brent s’est remis à baisser fortement. En France, le gazole professionnel s’affiche finalement en repli de 2,5% au mois d’octobre en glissement mensuel.
En revanche, le conflit israélo-palestinien vient ajouter de l’incertitude dans un contexte économique déjà morose. En octobre 2023, le climat des affaires en France a reculé de 2 points, passant sous sa moyenne de longue période. Cela signifie qu’on entre désormais dans une dynamique négative. Le moral des chefs d’entreprise est en berne. Tous les secteurs d’activité contribuent à cette baisse : industrie, services, bâtiment perdent entre 1 et 2 points, tandis que le commerce de détail perd à lui seul 5 points.
Seule bonne nouvelle : l’inflation recule. Selon l’estimation provisoire de l’Insee réalisée en fin de mois, les prix à la consommation ont augmenté de 4% en octobre en glissement annuel, contre une progression de 4,9% en septembre. Bruno Lemaire, ministre de l’économie et des Finances, l’assure : "nous sommes en train de sortir de la crise inflationniste".
Les prix du transport routier en France ont diminué de 0,7% en octobre par rapport au mois précédent. Ce repli intervient après une forte augmentation en septembre (+2,9%), confirmant le mouvement d’alternance de hausses et de baisses constaté depuis plusieurs mois cette année. Tout se passe comme si, dans un marché incertain, on appuyait successivement sur l’accélérateur et sur le frein.
Source : Upply Freight Index – Route France
La mécanique de répercussion de la variation du coût du gazole avec un mois de retard n’a pas suffi, ce mois-ci, à endiguer la baisse des prix. En septembre, le gazole professionnel avait progressé de +4,3%. En conséquence, compte tenu du poids du gazole dans les coûts d’exploitation, une augmentation de 1% des prix du transport était attendue. D’autres facteurs ont donc tiré les prix vers le bas (...)