Sur le plan économique, la France a fini l’année sur des nouvelles un peu plus positives que prévues, malgré le léger rebond de l’inflation (+3,7% en décembre contre +3,5% en novembre) : selon la dernière note de conjoncture de la Banque de France, le pays pourrait avoir enregistré une hausse du PIB approchant les 0,2% au quatrième trimestre 2023, évitant de fait la stagnation voire la récession. L’enquête menée par la Banque de France auprès de 8500 dirigeants d’entreprise révèle que l’activité a progressé en décembre dans l’industrie, les services marchands et le second œuvre du bâtiment. Dans l’industrie, la hausse est "particulièrement marquée dans la chimie, la pharmacie, l’automobile et la métallurgie. Dans le caoutchouc‑plastique et le textile‑habillement‑chaussures, l’activité se replie, mais à un rythme moindre que celui prévu par les chefs d’entreprise le mois dernier", précise la Banque de France.
Il n’est donc pas étonnant que le climat des affaires se soit amélioré de 0,6 point, tiré par l’industrie et les services (+1 point chacun), mais aussi le commerce de détail (+4 points). À 98, "il reste toutefois au-dessous de sa moyenne de longue période", précise l’Insee.
Dans ces conditions, les prix du transport routier en France ont décliné pour le 3è mois consécutif, affichant un repli de 1,2% en décembre en glissement mensuel. Autrement dit, les taux de fret ont diminué chaque mois au 4è trimestre, la baisse cumulée atteignant presque 3%.
Source : Upply Freight Index – Route France
Le repli des prix du transport routier en France constaté au mois de décembre était attendu. En novembre, les prix du gazole avaient reculé de 4,3%. Le mécanisme de répercussion, qui se traduit par un impact sur les prix de transport avec environ un mois de retard, a donc bien fonctionné. Car avec une part comprise entre 20% et 26,5% dans le prix total du transport, la variation du gazole affichait une valeur négative de -1,1% qui s’approche très fortement des -1,2% de l’indice Upply.