Un grand chambardement se prépare dans le paysage moderne des alliances maritimes, qui n’avait pas connu de modification substantielle depuis 2017. Les trois alliances actuelles regroupent dix grands armements mondiaux. À compter de février 2025, le jeu sera distribué différemment.
Source des données : compagnies maritimes - © Upply
Pour mesurer l’effet de cette redistribution des cartes sur les ports, nous avons analysé les services annoncés à ce stade pour savoir qui perd et qui gagne à partir du mois de février 2025. Pour cela, nous comparons les services des dix armements composant les trois alliances de 2024 à ceux proposés par ces mêmes opérateurs en 2025. Certes, MSC n’est plus dans une alliance, mais nous avons fait le choix de l’intégrer dans notre panorama, compte tenu de sa puissance sur les routes concernées. De plus, MSC et Premier Alliance ont annoncé dès le mois de septembre qu’ils coopéreraient sur la liaison Asie-Europe.
Globalement, les alliances déploieront davantage de services à partir du mois de février 2025. Les différents armateurs ont choisi d’augmenter leurs services conjoints. Ils passeront de 17 à 24 sur les liaisons Europe-Asie et doubleront quasiment sur la rotation Med-Asie (de 9 à 17). Sur le Transpacifique, sept services supplémentaires viendront porter le total des lignes à 54. Quant au Transatlantique, les services sont d’ores et déjà en augmentation, alors que les membres de la Premier Alliance n’ont pas encore diffusé leurs schedules sur cette liaison.
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Le décompte de ces services ne prend pas en compte les accords que les armements peuvent négocier avec d’autres partenaires sur ces lignes. Ainsi, ZIM a annoncé avoir négocié des espaces à bord des services de MSC. Par ailleurs, les armements intégrés dans les alliances conservent une partie des opérations sur les routes est-ouest en dehors de la corbeille de mariage. Hapag Lloyd, par exemple, conserve six services opérés en dehors de Gemini (...)