Le mois de janvier a été marqué par la diffusion gigantesque du variant Omicron, avec plusieurs centaines de milliers de cas détectés par jour. Mais l’économie française a finalement assez bien résisté à cette nouvelle vague de Covid-19. L’activité s’est certes repliée dans les services, en lien avec le contexte sanitaire, mais elle a progressé légèrement dans l’industrie, en raison de l’évolution positive des carnets de commandes.
En janvier 2022, le climat des affaires en France se dégrade encore, principalement à cause de la nouvelle détérioration des perspectives générales dans les services, indique l’INSEE. L’indicateur perd deux points (voir notre tableau à la fin de l’article). À 107, il reste cependant assez nettement au-dessus de sa moyenne de longue période (100).
Le moral des chefs d’entreprise dans le secteur des services continue à s’étioler car les perspectives générales d’activité sont moins favorables. Dans le commerce de détail et le commerce de gros, le climat des affaires se tasse également. C’est également le cas dans le bâtiment, mais avec un indice qui reste à un niveau élevé mais s’il se rétracte légèrement. Les tensions sur l’appareil productif restent intenses.
À l’inverse, dans l’industrie, le climat des affaires s’améliore, porté par la progression des carnets de commandes et la légère diminution des difficultés d’approvisionnement. Selon la Banque de France, dans l’ensemble de l’industrie, le taux d’utilisation des capacités de production a légèrement diminué, passant de 80 % en décembre à 79 % en janvier, tiré à la baisse par l’industrie automobile (64 %, après 69 % en décembre). Mais il se situe au‑dessus de sa moyenne historique dans la plupart des secteurs industriels, à l’exception de l’automobile (- 8 points) et de l’aéronautique et autres transports (- 7 points). « Les soldes d’opinion relatifs à la production indiquent de bonnes progressions en janvier dans l’industrie agro‑alimentaire, le secteur de la chimie et le secteur des équipements (produits informatiques, électroniques et optiques, équipements électriques, machines et équipements) », précise le point de conjoncture de la Banque de France.
Ce contexte économique plutôt résilient, compte tenu des circonstances sanitaires, a permis de soutenir l’activité dans le transport routier. Les prix ont augmenté de 0,6% en janvier 2022 par rapport au mois précédent selon le Upply Freight Index (UFI Road France), enregistrant ainsi une sixième progression consécutive.
Source : Upply Freight Index, Route France
Globalement, les prix du transport en France suivent une tendance haussière depuis février 2021, avec un petit trou d’air pendant la saison estivale. En glissement annuel, ils affichent en effet une progression de 4,41% selon notre baromètre Upply Freight Index.
Même si cette hausse était attendue, compte tenu de la conjoncture, il faut souligner que le mois de janvier est traditionnellement une période marquée par une baisse des prix de transport par rapport à décembre, car l’activité redémarre lentement après la trêve des confiseurs. L’offre de transport est généralement supérieure à la demande à cette époque de l’année, ce qui pousse les prix vers le bas. On trouve la trace de cette tendance naturelle avec l’indicateur UFI Spot Road France, qui mesure l’évolution des taux spots en France.
Télécharger le baromètre mensuel des prix du transport routier en France :