Le transport routier occupe une place essentielle dans l’économie espagnole puisqu’il assure environ 80% du transport de marchandises, un pourcentage qui n’a pas fondamentalement varié depuis plus de 25 ans. En 2019, ce ratio était de 79,9%, soit exactement le même chiffre qu’en 1995, selon la dernière édition (janvier 2022) de l’Observatoire du transport routier de marchandises[1], publié par le ministère espagnol des Transports, de la Mobilité et de l’Agenda urbain (MITMA). Cette prééminence de la route s’explique principalement par la faible contribution du chemin de fer (2,8% en 2019) et l’absence complète de transport fluvial.
Les statistiques disponibles montrent l’importance du secteur. Au 1er janvier 2022, l’Espagne comptait un parc de 267 617 véhicules "lourds" (poids total en charge (PTAC) supérieur à 3,5 tonnes). Cela représente une progression globale de 28% au cours des sept dernières années, entre le 1er janvier 2015 et le 1er janvier 2022.
L’activité du transport routier de marchandises espagnol a reculé à partir de 2007 et le phénomène a persisté jusqu’en 2013. Puis une phase de reprise a été amorcée en 2015 et l’activité a progressé de façon continue jusqu’en 2019 (1,33 Mdt). Après la pandémie du Covid-19, l’année 2021 a été caractérisée par une belle reprise et le niveau antérieur à la pandémie a été dépassé. Toutefois, le TRM espagnol n’a pas récupéré le terrain perdu depuis le pic de 2007.
La trajectoire est plus favorable du trafic international. Mais les bons résultats obtenus sur ce segment ne doivent pas masquer les difficultés de la profession dans son ensemble. Les négociations engagées entre les organisations professionnelles représentatives du TRM espagnol, rassemblées dans le département marchandises du Comité national du transport routier (CNTC), et le MITMA ont permis d’aboutir récemment à une série d’avancées importantes.
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