Les fonctionnalités répertoriées par le cabinet de conseil BP2R dans son livre blanc "Comment appréhender l’acquisition et le déploiement d’un logiciel TMS" donnent la mesure de l’étendue de l’offre : "le TMS réunit tout ou partie des fonctions de gestion du transport de marchandises. L’extrême variété des besoins fonctionnels des différents acteurs a conduit à une offre très diverse, allant du design d’un réseau logistique au suivi en temps réel des camions, en passant par l’optimisation de voyages, l’amélioration du taux de remplissage des véhicules, le contrôle des factures, l’EDI automatisé des commandes et des documents".
On y retrouve donc beaucoup de promesses faites aux clients par les acteurs de la digitalisation du transport. On peut d’ailleurs compléter cet éventail avec les solutions Upply de benchmark des coûts de transport et de mutualisation des demandes et des offres de transport grâce à la place de marché.
Les TMS ont parcouru un long chemin depuis les années 1980, lorsque des applications rudimentaires avec des fonctionnalités de base ont été introduites. Le choix des modes et la gestion des commandes permettaient aux expéditeurs d’accroître leur efficacité et de réduire leurs coûts de transport. Aujourd'hui, les dernières applications TMS visent à offrir des solutions complètes pour faire face aux complexités du commerce global.
Pourtant, l'utilisation des TMS est encore largement limitée aux grands chargeurs. Les coûts élevés de mise en œuvre et de maintenance semblent décourager les PME. Selon Inbound Logistics, environ 35% des expéditeurs utilisent actuellement un TMS aux États-Unis, et il s’agit pour la plupart de grandes entreprises. En France et en Europe, ce chiffre serait encore plus faible (aux alentours de 10%). Une entreprise qui allie planification des missions et contrôle de l’exécution des transports via un TMS peut pourtant réaliser beaucoup d’économies sur le long terme.
Côté transporteurs, la situation est différente. Le TMS est stratégique, car il est le centre nerveux du l’entreprise, permettant de contrôler de A à Z l’activité et l’outil de production. Le taux d’équipement est nettement supérieur à celui des chargeurs et l’on est clairement un marché de renouvellement.
Les TMS ne sont pas des systèmes miroirs que l’on peut interchanger selon qu’on est acheteur ou vendeur de transport. La différence vient principalement des objectifs recherchés dans l’outil. Il y a donc un grand clivage entre les deux versions.
Cependant, sous l’impulsion des grands organisateurs de transport de type LLP (Lead Logistics Providers), ces différences ont pu avec le temps se gommer. Les LLP sont à la fois prestataires pour les chargeurs, gestionnaires de flotte, et clients des transporteurs. Ils cumulent les besoins d’optimisation relatifs à l’OT comme à l’UT. De nouvelles unités sont apparues, comme la tonne par km chargée, le colis par km, etc., marquant une synthèse entre les TMS chargeurs et transporteurs.
Les bouleversements liés à l’accélération des échanges entre partenaires ou à la mise en place d’algorithmes d’aide à la décision, entre autres, changent profondément la relation chargeur / transporteur. Celle-ci est beaucoup plus étendue qu’il n’y paraît au premier abord, comme le montre le schéma ci-dessous :
Les chargeurs, les transporteurs, le contexte (environnement, social, aléas, etc) et le marché (cyclique ou non) forment les quatre points cardinaux de ce schéma.
Les interactions entre les acteurs (majoritairement) sont au centre. Elles sont aujourd’hui démultipliées, mises à jour en temps réel et sont actives dans tous les domaines stratégiques, tactiques et opérationnels du transport.
Grâce à ses connections avec les WMS, les CRM et les ERP, et des plateformes complémentaires telles que UPPLY, le TMS constitue le cœur de la machine qui permet ces échanges entre les chargeurs, les transporteurs et leur écosystème.
Le TMS est devenu mobile ; il s’est déporté sur le smartphone des chauffeurs, des exploitants ou bien des supply chain managers. Tous les acteurs interagissent, réagissent ou anticipent sans contrainte des barrières temporelles ou spatiales. Les solutions sont en SaaS donc libérées de leurs anciens serveurs propriétaires. Le TMS est connecté en temps réel avec le matériel de transport (camion et remorque). La consommation gazole ou bien la chaîne du froid sont contrôlées, analysées et alertées à tout instant.
Il y a une vraie valeur ajoutée à savoir en temps réel la valeur fine d’un service et sa disponibilité, à mutualiser les besoins et les ressources dans un vaste environnement physique et digital afin de rechercher de nouvelles optimisations profitables à tous.
Inboud Value désigne 4 piliers essentiels pour qualifier la transformation digitale :
Plus aucun doute désormais sur l’atout que constitue le couple TMS-plateforme numérique dans la digitalisation du transport !