La conjonction de plusieurs facteurs donne la possibilité aux compagnies maritimes, depuis quelques semaines, de charger en priorité les frets les plus rémunérateurs sur l’axe Europe-Asie :
La liaison Anvers-Ningbo en apporte une nette illustration.
Source : Upply
Ce phénomène de contraction de l’offre devrait logiquement perdurer durant le mois à venir. C’est en particulier le cas au départ de Méditerranée, où les hinterlands sont particulièrement asséchés en matière de conteneurs vides.
Au départ des ports du Nord, des approvisionnements en conteneurs vides depuis la Côte Est des États-Unis devraient soulager le marché, sans compenser totalement ce déficit d’équipement.
En ce qui concerne l’application des surcharges Low Sulfur, il est important de savoir qu’en raison de la crise économique mondiale induite par l’épidémie de Codiv-19, le carburant à faible teneur en soufre (LSF) vient de passer sous la barre des 300 dollars la tonne sur les marches de référence que sont Rotterdam et Singapour. Autrement dit, ce carburant "propre" coûte aujourd’hui le même prix, voire un peu moins cher, que le carburant “sale” utilisé il y a quelques mois encore... Les chargeurs les plus avisés en tirent déjà certaines conséquences en matière de négociation de contrats.
Ces prix très bas du LSF vont également accélérer les ruptures de contrat de retrofit de navires en attente de “scrubberisation”. Mécaniquement, ce mouvement devrait aboutir à une ré-injection de capacité plus rapidement que prévu.