Sur la ligne Fos-Alger, on observe des volumes plus faibles qu’à l’accoutumée en raison des incertitudes politiques et économiques qui durent depuis mars, combinées au durcissement des importations décidée par le gouvernement provisoire sortant.
Dans ce contexte, les compagnies maritimes continuent de desservir les ports algériens avec régularité, mais en annonçant des surcharges pour tenir compte de la situation et des risques d’attente en rade dans les principaux ports.
Toutefois, on constate une relative stabilité des taux de fret, les annonces d’augmentations n’ayant pu se concrétiser en raison de la baisse des trafics.
On note par ailleurs la bascule de certains trafics du conteneur vers la remorque, réputée plus fluide en période de crise. Un opérateur spécialisé dans la remorque sur l’axe Marseille/Alger, comme Militzer & Münch va terminer l’année sur une tendance favorable, malgré les circonstances chaotiques de cette année 2019.
Reste maintenant à savoir quelle sera la politique du nouveau gouvernement Tebboune en matière d’importations. Les marges de manœuvre sont étroites, car le point d’équilibre du budget algérien se base sur un baril autour de 120 USD, alors que le marché actuel paye autour de 60-65USD (WTI, le Brent étant un peu plus élevé).
Captain Upply
Source : Upply