Selon l’OCDE, la croissance mondiale devrait ralentir encore en 2024 pour atteindre 2,7%, contre 2,9% en 2023 et 3,3% en 2022. Le rapport de l'ONU sur la situation et les perspectives de l'économie mondiale (WESP) se montre même un peu plus pessimiste, avec une estimation de croissance de +2,4 % en 2024. Les sombres perspectives à court terme s’expliquent par "la persistance de taux d’intérêt élevés, une nouvelle escalade des conflits, la faiblesse du commerce international et la multiplication des catastrophes climatiques", qui posent tous des défis importants à la croissance mondiale, souligne l’ONU. "Cela met en évidence une période prolongée de conditions de crédit plus strictes et de coûts d’emprunt plus élevés, présentant de forts vents contraires pour une économie mondiale aux prises avec la dette et ayant besoin de davantage d’investissements pour relancer la croissance, lutter contre le changement climatique et accélérer les progrès vers les objectifs de développement durable (ODD)", ajoute le rapport.
L’économie européenne en général et le secteur du transport routier de marchandises en particulier sont en phase avec ce diagnostic général. L'économie européenne a perdu de son dynamisme en 2023, sur fond de coût élevé de la vie, de faible demande extérieure et de resserrement monétaire. Quant au secteur du transport routier, il doit faire face au retournement de conjoncture, tout en composant avec l’imprévisibilité de ses coûts ou les impératifs de décarbonation.
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