La réduction des émissions de soufre des navires, imposée aux compagnies maritimes par une nouvelle réglementation de l’OMI, entrera en vigueur le 1er janvier 2020. À quelques mois de l’échéance, nous avons décidé d’entamer une série d’articles pour faire le point sur les enjeux et les impacts. Mais pour bien démarrer, rien de tel qu’un petit cadrage du sujet en rappelant les faits.
Le compte à rebours est lancé. Le 1er janvier 2020, les navires devront utiliser un fuel dont la teneur en soufre ne dépassera par 0,5% m/m, alors que le plafond est aujourd’hui fixé à 3,5%.
La nouvelle réglementation est issue d’une révision de l’annexe VI de la convention Marpol. Petit retour en quelques dates sur un processus de prise en compte de la pollution des navires qui a démarré dès les années 70.
Lourd impact sur les coûts
La nouvelle législation aura un impact significatif sur les coûts d’exploitation des compagnies maritimes. Pour les grands noms du secteur, la facture se chiffre en milliards. Citant "des sources externes", Maersk Line évoque ainsi des coûts d’adaptation à la nouvelle législation dépassant les 15 milliards de dollars pour l’ensemble de l’industrie.
Pour répercuter la hausse prévisible de leurs coûts, les compagnies maritimes mettent d’ailleurs progressivement en place de nouvelles méthodes de calcul de leur surcharges carburant, plus ou moins transparentes si l’on en croit une étude du cabinet spécialisé Drewry publiée fin 2018. Nous vous proposerons durant ces prochaines semaines et tout au long de l’année un série d’article pour cerner les enjeux, analyser les stratégies et suivre l’évolution des prix, notamment via notre de base de données Upply.
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