Projetons-nous cette semaine sur une relation Asie-Afrique. Ce qui était encore un marché de niche il y a 20 ans sous la dénomination commerciale de "ASAF" (pour ASie-AFrique) popularisée par Delmas et de MOL, est maintenant considéré comme une route majeure couverte par les trois grandes alliances maritimes.
Idéalement situés, le port d’Algésiras d’abord, puis celui de Tanger Med, ont accédé au rang de "méga-hubs" en permettant le développement de connexions quasi directes entre l’Asie et l’Afrique.
Connecter ces deux continents sans passer par l’Europe du nord est un élément clef pour accompagner une économie africaine en pleine croissance, notamment au niveau des marchés de consommation de masse.
De l’espace disponible
Cette logique a également permis aux compagnies maritimes d’envisager de plus grands navires entre l’Asie et l’ouest de la Méditerranée pour tenir compte des besoins en espace de ces nouveaux marchés en plein essor.
Un bémol toutefois : le coût associé du retour des conteneurs vides sur les zones de demande reste un casse-tête pour les compagnies. On estime en effet que plus de 50% des conteneurs chargés à Dakar repartent vides, soit vers l’Asie soit vers l’Europe.