"Vite, un dernier verre avant de rentrer!" Telle pourrait être la réaction des exportateurs de vins français actifs sur les États-Unis... La publication de la liste des produits européens visés par une hausse des droits de douane à l’entrée aux USA à compter du 18 octobre, révèle en effet que ce secteur est fortement ciblé.
Nous avons déjà eu l'occasion de mettre en avant le rôle de locomotive des vins et spiritueux français sur l’axe transatlantique vers les États-Unis, en tant que forts contributeurs d’un marché rémunérateur pour les opérateurs maritimes.
La croissance à deux chiffres des exports de vins français était déjà dans l’œil de l’administration Trump depuis le printemps, ce qui a poussé les importateurs US à anticiper une partie des chargements de fin d’année dès le début de l’été.
Si l’on étudie en détail la section 7 et le HS code 22042150 repris dans le texte d’annonce de l’administration américaine, sont éligibles à cette surtaxe de 25% les vins français de moins de 14 degrés d’alcool, dans des contenants de moins de 2 litres.
- Le titrage, sujet à un aléa de 0,5 degrés en droit français, va certainement pousser certains vignerons à "laisser filer" le degré d’alcool, réchauffement climatique aidant. Pour l’instant, la profession a tendance à vouloir contenir le degré d’alcool. Certains arbitrages vont donc pouvoir s’opérer, surtout pour la Bourgogne et la vallée du Rhône qui frôlent déjà naturellement les 14 degrés.
- Le conditionnement : Le cubitainer de 5 litres autrefois réservé à des vins d’entrée de gamme se démocratise au milieu de gamme depuis quelques années. Il est fort probable que la tendance se poursuive maintenant sur des vins plus chers. Dans le même esprit, l’habillage de conteneurs avec des flexi-tanks (transformant un conteneur de 20’ dry en cubitainer géant) sera une option à considérer sur de plus grands volumes qu’actuellement.
Source : Upply
Crédit photo : Photo de Nirzar Pangarkar sur Unsplash