Plusieurs facteurs favorisent actuellement des taux de fret maritime soutenus entre le Japon et l’Europe. On retrouve d’abord la fin d’une "peak season" cyclique liée aux jeux électroniques de Noël comme les fameuses consoles Nintendo, mais aussi au segment des vins et spiritueux. Les whiskies japonais, dont l’offre devient pléthorique et de qualité, ont su trouver leur place notamment en France, deuxième pays d’exportation de ces spiritueux.
Du côté de la demande, l’aéronautique enregistre aussi des performances positives, avec des nouveaux composants hi-tech dérivés du carbone (Toray). L’automotive et les deux-roues (Toyota/ Yamaha) suivent également une tendance favorable, de même que le matériel de jardin, petite motoculture et entretien des espaces verts (Kubota/Iseki…).
Parallèlement, la capacité des navires est restreinte, pour des raisons de tirant d’eau dans les ports nippons, et parce qu’il faut garder de l’espace pour les chargements de Singapour en route pour l’Europe. On obtient donc une pression mécanique sur les taux, accrue par la récente mise en place des surcharges "Low Sulfur".
À l’import de Chine, une détente sur les tarifs est attendue à partir du 15 janvier, en phase avec le Nouvel An chinois qui a lieu cette année le 25 janvier, et avec un retour progressif des grosses capacités.
En revanche, à l’import du Japon, nous pouvons tabler sur des taux de fret plus soutenus au moins jusqu’à fin février, avec peu ou pas de variations sur les capacités disponibles. Les compagnies maritimes japonaises tablent d’ailleurs sur cette période favorable pour doper leur résultats financiers, avant la din de leur exercice fiscal qui s’achève le 31 mars.
Captain Upply
Source: Upply