Les compagnies maritimes continuent à déplacer le barycentre des prix moyens du transport vers le haut. Les clients sont de plus en plus orientés vers des outils digitaux qui leur proposent des taux "à prendre ou laisser", et la place pour la négociation classique se restreint. Les compagnies parviennent ainsi à augmenter le "panier moyen".
Il faut dire que le rapport de force leur est favorable. La demande ne cesse d’augmenter, alors que les services restent perturbés. L’échouage de l’Ever Given, qui a paralysé pendant 6 jours le canal de Suez, est venu aggraver la désorganisation déjà considérable des services, ajoutant retards et désynchronisation. Des surcharges carburant supplémentaires ont été facturées aux clients pour les navires passant par le Cap de Bonne Espérance, bien que ceux-ci n’aient pas eu à payer pour emprunter le canal de Suez.
La perspective d’un retournement de marché en début d’été en faveur des chargeurs s’éloigne. À ce stade, seuls deux paramètres pourraient inverser la tendance : des interventions étatiques pour réguler le marché ou bien l’arrivée brutale d’un ou de plusieurs nouveaux acteurs. Des plates-formes digitales pourraient être tentées, attirées par les rémunérations actuelles du marché…
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