Le mois de février a été un mois de sidération. Il a commencé avec un sentiment énergisant de fin de la cinquième vague de Covid-19. Le pic des contaminations était derrière nous, l’économie allait pouvoir reprendre sa marche en avant, tirée par la demande.
Et puis le 24 février, la nouvelle est tombée : le président russe Vladimir Poutine a lancé l’invasion de l’Ukraine. Les forces russes ont commencé à bombarder des villes et des bases aériennes civiles et militaires.
Les conséquences à très court terme de la guerre en Ukraine sur l’économie des transports routiers en Europe et en France porteront sur l’interruption des services, l’envolée des prix des matières premières et la capacité de transport en général.
Dans ces conditions, les prix du transport routier ont continué leur ascension. Ils ont augmenté de 0,5% par rapport au mois précédent selon le Upply Freight Index (UFI Road France).
Source : Upply Freight Index, Route France
Cette augmentation était bien évidemment attendue ; comme nous l’écrivions dans le baromètre de janvier, les prix de l’énergie constituent le principal moteur de l’inflation des coûts du transport et ils sont répercutés avec un décalage d’un mois. Compte tenu de l’envolée des prix du gazole en janvier, la logique a prévalu.
Elle est renforcée par la pression sur les salaires, dans un contexte d’inflation et de pénurie de conducteurs. L’accord conclu conclu entre les organisations patronales et les syndicats lors des négociations annuelles obligatoires 2022 a acté une revalorisation des grilles conventionnelles de 5% au 1er février puis que 1% au 1er mai.