L’accalmie aura été de courte durée... La détente sur les taux de fret constatée depuis fin octobre sur les grands corridors Est-Ouest en sortie de Chine a déjà du plomb dans l’aile. En décembre, les prix sont de nouveau repartis à la hausse.
En revanche, les taux de fret Ouest-Est sur les routes Europe - Asie ainsi que sur le Transatlantique, qui avaient été revalorisés au premier semestre, se sont tassés en fin d’année. Sur ces corridors, l’espace est disponible. Les compagnies adoptent une logique de "better than empty" pour accompagner le repositionnement massif de conteneurs vides qui se fait à leurs frais.
Le climat pandémique persistant fait prendre conscience aux acteurs économiques du monde entier qu’il va falloir composer longtemps avec le Covid-19, ce qui perturbe fortement l’idée d’une normalisation en 2022 pour les business plans. La perspective d’un grippage généralisé de la mécanique des flux inquiète.
Les compagnies maritimes sont donc clairement en position de force pour négocier des contrats directs plus longs avec les grands chargeurs, alors que la saison des appels d’offre bat maintenant son plein. Sécuriser de l’espace et de l’équipement sur le long terme pour ses flux constitue la priorité n°1 des Supply Chain managers, qui se soumettent bon gré mal gré à cette nouvelle loi du marché.
Les compagnies maritimes accentuent également la pression sur les commissionnaires de transport. Maersk, par exemple, oriente clairement cette clientèle vers ses offres digitales pour obtenir des capacités au mois de janvier, et c’est "à prendre ou à laisser". Annoncée au conditionnel fin octobre, cette approche du marché prend maintenant un tour concret.
Nous retiendrons également pour le mois de décembre les investissements massifs des compagnies maritimes dans des activités connexes liées notamment à la manutention, à la gestion des flux et au digital.
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