Les effets de la guerre commerciale US-Europe ont été largement anticipés par le marché. Durant la période allant de juillet à octobre, les entreprises ont déclenché un nombre important de commandes pour la fin de l’année, afin d’échapper autant que possible à la hausse prévisible des tarifs douaniers. L’heure est donc maintenant à l’accalmie.
2019 restera néanmoins une très belle année pour les compagnies maritimes sur le Transatlantique. Les résultats légèrement dégradés attendus en décembre ne vont pas faire basculer la tendance positive des 12 derniers mois.
Hapag Lloyd, très exposé en capacité sur ce trade, s’impose comme l’un des grands bénéficiaires de ce marché soutenu. La compagnie profite du pavillon américain dont elle dispose pour une partie de ses navires, obligatoire pour capter certains contrats.
En 2018, la tension sino-américaine avait artificiellement provoqué une fin d’année tonitruante en matière de taux de fret pour les transporteurs maritimes sur le Transpacifique. L’histoire s’est répétée en 2019 pour le Transatlantique, mais dans des proportions 3 à 4 fois inférieures, et donc avec un impact moindre sur les résultats financiers des grandes compagnies.