BAROMÈTRE. Les prix ont poursuivi leur long déclin au mois de mars 2024, signe que les volumes à transporter ne reviennent toujours pas. La stabilisation hors gazole des prix contractuels ainsi que l’amélioration du moral des chefs d’entreprise pourraient peut-être annoncer le printemps en avril.
En mars 2024, le climat des affaires en France s’est amélioré de deux points par rapport à février. Calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité marchands, il a retrouvé sa moyenne de longue période, pour la première fois depuis septembre 2023. Tous les secteurs sont en hausse à l’exception du bâtiment.
Les chefs d’entreprise ont peut-être été un peu rassurés par la baisse de l’inflation : en mars, la hausse des prix à la consommation a ralenti plus que prévu à 2,3% en glissement annuel (contre une prévision à 2,4% publiée par l’Insee mi-mars), après avoir reflué à 3% en février. Cependant, l’Insee a parallèlement dégradé sa prévision de croissance pour le premier trimestre en tablant sur 0%, contre 0,2% prévu en février dernier, estimant que de nombreux aléas planent au-dessus de l'économie française tels qu’une demande faible et une incapacité de l'économie française à créer des emplois.
Une longue série de baisse des prix
Dans ce contexte incertain, les prix du transport routier ont de nouveau diminué de -0,4% en France au mois de mars, selon le Upply Freight Index (UFI Road France). Dans notre précédent baromètre, nous annoncions une légère hausse de 0,1% en février sur la base des données provisoires, en invitant à la prudence. L’intégration de données complémentaires a confirmé ces réserves. Finalement, les prix en février ont reculé de 0,1%. En mars, les prix enregistrent donc bien leur sixième baisse mensuelle consécutive, ce qui constitue la plus longue série baissière depuis 2020.
Source : Upply Freight Index – Route France
Les prix du transport contractuel ont cessé de diminuer. En revanche, l’indice Upply Spot des prix du transport routier français est reparti à la baisse (...)