Les chiffres officiels font état d’environ 1500 conteneurs maritimes perdus au large chaque année. Au regard des 50 millions de conteneurs transportés par voie maritime, ce chiffre apparaît statistiquement comme infinitésimal.
L’impact des pertes de conteneurs en mer sur l’opinion publique est grandissant, car il est désormais difficile d’échapper à l’œil des caméras ou des réseaux sociaux. Ces événements peuvent être très négatifs en termes d’image de marque, avec une diffusion rapide de l'information, dans un secteur où la réputation est clé. C’est en effet, un sujet sensible en termes d’environnement, de sûreté maritime et évidemment de relation client. Ces raisons expliquent que les compagnies maritimes réagissent très rapidement dans le cadre de communication et d’actions concrètes, même si leur responsabilité contractuelle directe n’est que partiellement engagée. La récente mésaventure du MSC Zoe, qui a perdu 250 conteneurs en Mer du Nord, rappelle que cette menace pèse sur l’ensemble des transporteurs maritimes, Maersk étant un des principaux acteurs du marché.
La question ne porte pas pas tant sur la qualité des opérations d’arrimage et de saisissage réalisées par les manutentionnaires portuaires : celles-ci sont de qualité dans les grands terminaux planétaires et répondent à des standards internationaux. Cependant, la navigation hivernale, les problématiques de "parametric rolling" et la densité du trafic nous rappellent que même dans un monde où l'objectif est de tout contrôler, la réalité fondamentale de la notion d’aléa reste un pilier central du fret maritime.
Dans ce contexte, la qualité des opérations de gestion de crise est la condition pour réagir efficacement à la perte de conteneurs et sur le risque d'image associé.