BAROMÈTRE. Les prix du transport routier sur le marché français ont progressé de plus de 2% en juillet en glissement mensuel. Il s’agit d’une hausse probablement très saisonnière, car le secteur des transports reste à la fois en souffrance et en mutation.
Juillet 2024 restera mémorable pour tous les Français. La première semaine a été marquée par le second tour des élections législatives, qui n’a pas apporté la clarification espérée par le président de la République Emmanuel Macron. S’en est suivie une période d’incertitudes et tractations pour la formation d’un nouveau gouvernement, qui se prolonge encore aujourd’hui. Mais entre-temps est intervenue la parenthèse enchantée des Jeux Olympiques de Paris 2024. Outre la récolte de médailles, la qualité de l’organisation, le cadre exceptionnel et l’ambiance à la fois festive et bon enfant ont été très largement salués.
Le contexte politique a cependant eu davantage d’influence sur le moral des chefs d’entreprises que la trêve olympique. Selon les données de l’Insee, le climat des affaires en France s’est littéralement effondré en juillet, perdant 5,2 points de pourcentage par rapport au mois précédent. Du jamais vu depuis la crise du Covid 19. Il se situe ainsi nettement sous sa moyenne de longue période. Tous les secteurs ont contribué à la détérioration, mais l’on constate que le déclin n’est pas tant nourri par un recul des soldes d’opinion sur les ventes passées que par les craintes vis-à-vis de l’évolution des carnets de commandes. Le climat de l’emploi a notablement reculé de 4 points. Enfin, l’inflation est remontée à 2,3%, en raison de la progression des prix de l’énergie, et en particulier du gaz.
Sursaut des prix du transport routier
Dans ce contexte économique chahuté et contrasté, les prix du transport routier en France ont progressé remarquablement de 2,0% en juillet par rapport au mois de juin, mettant un coup d’arrêt à l’atonie constatée depuis plusieurs mois.
Source : Upply Freight Index – Route France
Cette montée des prix, alors que l’activité stagne voire recule dans certains secteurs, pourrait indique les prémices d’une stagflation (...)