BAROMÈTRE. Les acteurs du transport français ont été tiraillés en août entre la hausse du gazole et la baisse des volumes. Cette situation a figé les prix, dans un été où l’on s’est beaucoup enflammé sur le sujet brûlant de la TICPE.
À l'inverse des températures, le moral des chefs d'entreprise donne de plus en plus de signes de refroidissement. En recul depuis avril, le climat des affaires en France est passé, en août, juste au-dessous de sa moyenne de longue période, selon les données publiées par l'Insee. La détérioration touche particulièrement l'industrie manufacturière et les services. C’est un plus bas depuis avril 2021, qui rappelle le creux observé alors en pleine pandémie de Covid-19.
Au niveau opérationnel, l’activité a été marquée en fin de mois par des perturbations liées à un éboulement qui s’est produit dans la vallée de la Maurienne. Cet événement a entraîné la fermeture pendant 15 jours du tunnel du Fréjus, un axe majeur du trafic routier et ferroviaire entre la France et l’Italie.
Les taux de fret plats dans un contexte de hausse des coûts
Les prix du transport routier en France ont stagné en août, avec une évolution de -0,06% par rapport au mois précédent.
Source : Upply Freight Index – Route France
La comparaison des indices SPOT et CONTRACT montre un croisement des courbes en août : l’indice SPOT, qui représente l’indice de référence des prix en France pour du transport non régulier, est passé en-dessous de l’indice CONTRACT (indice de référence des prix contractuels). C’est un phénomène assez rare, qui n’est intervenu que 3 fois en 3 ans, et que l’on interprète généralement comme un signe de contraction du marché : l’offre de transport est bien plus importante que la demande, ce qui conduit à une chute des prix spots (...)