Notre base de données Upply révèle une orientation à la baisse des prix du transport maritime sur le corridor Chine – Méditerranée. Mais l’accès à la capacité reste problématique pour les PME à l’import.
Deux facteurs principaux pèsent actuellement sur les taux de fret maritime sur le corridor Asie - Europe Méditerranée, comme l’illustre la tendance mesurée dans notre base de données Upply sur l’axe Shanghai-Fos, sur la base d’un 40’ HC dry (voir graphique en fin d’article) :
- Les annulations en cascade des gros chargeurs sont légèrement supérieures à la contraction de l’espace disponible, puisque l’on estime à environ 40% la diminution des réservations, pour une réduction de capacité évaluée à "seulement" 30% sur le "West Med". Un décalage qui explique les annonces d’annulation d’escales supplémentaires en avril, afin de tenter désespérément de soutenir les taux.
- D’autre part, les surcharges dites "Marpol" ou "Very Low Sulfur", incorporées dans nos datas, sont de plus en plus difficiles à recouvrir pour les compagnies maritimes, dans le contexte d’effondrement du prix de ces nouveaux carburants "propres". Même si elle n’est pas systématique, on note dans ce mouvement une certaine corrélation temporelle entre les marchés spot CIF asiatiques et les marchés FOB européens, traditionnellement marqués par un lissage à plus long terme lié à des contrats trimestriels avec les 4PL, voire des contrats de 1 an passés avec de grands importateurs-chargeurs directs, typiquement dans le retail.
Les grands perdants, sur le west med, sont les importateurs petits et moyens, via les transitaires de taille intermédiaire qui peinent à sécuriser leurs flux par manque de visibilité sur l’espace. Ce segment du marché, qui n’a pas les moyens financiers de s’offrir le train ou l’avion, risque de devenir une proie facile pour les mega 4PL qui bénéficient de plus de visibilité sur leurs allotements disponibles à bord des navires actifs.
Source : Upply